Zoom sur Konligo : de la recherche universitaire à l'économie circulaire

Écrit le 17 octobre 2020
Zoom sur Financement Économie

En début de seconde vague COVID-19, Cit’Light a interviewé Aushim Koumar, fondateur de Konligo, une startup bruxelloise spécialisée dans des structures dépliables pour l’organisation d’événement. Projet entrepreneurial démarré en 2018, résultant de recherches universitaires, Konligo s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire. Cit’Light s’est donc intéressé à leur processus de création d’entreprise en sortant de l’université, ainsi qu’à leur moyen de financement.

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Cit’Light : Pouvez-vous présenter votre projet tel qu’il est, aujourd’hui ?

Aushim Koumar. Konligo est une spin-off de la VUB, c’est-à-dire une entreprise créée à partir d’un projet universitaire. Nous faisons des studios pour l’événementiel. Aujourd’hui, en terme de tentes ou stands existants sur le marché, il y a d’abord des tentes très rapides à installer, mais qui s’envolent dès le premier coup de vent, et qui ne sont pas produites de manière éthique. Puis, il y a des grosses structures qui prennent du temps à installer mais qui sont plus robustes. Chez nous, on essaye de combiner la rapidité d’installation et la durabilité, dans un modèle d’économie circulaire. Nous visons à aider les acteurs de l’événementiel à se démarquer en gardant un esprit durable : tout est produit en belgique et de manière éco-responsable.

L’économie circulaire est définie par le portail Belgium.be comme « un système économique et industriel visant à maintenir les produits, leurs composants et les matériaux en circulation le plus longtemps possible à l’intérieur du système, tout en veillant à garantir la qualité de leur utilisation. L’économie circulaire s’oppose en cela à l’économie linéaire qui se débarrasse des produits et matériaux en fin de vie économique. »

Cit’Light : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer une entreprise à partir d’un projet universitaire ? Et comment avez-vous démarré votre projet ?

A.K. Je faisais mes études à la VUB, et il y existait une certaine technologie prometteuse qui était très théorique. On s’est demandé s’il n’était pas possible d’utiliser cette technologie pour en faire des hôpitaux d’urgence afin d’aider les plus démunis. J’ai donc fait mon doctorat sur ce concept là. Il y a évidemment toute une partie théorique dans un doctorat, qui est moins importante, mais le but final était de pouvoir faire un hôpital d’urgence très compact, qui rentre dans une Jeep et qui se déploie sur place. On a fait pas mal d’algorithmes pour créer ce genre de structure.

Ensuite est venue l’idée de mettre cela sur le marché. On a fait un premier prototype qui avait plu à des investisseurs potentiels. Mais agir uniquement dans le domaine humanitaire n’était pas un modèle viable. On s’est demandé où on pourrait avoir un impact et où le business model serait plus viable. Il s’est avéré que l’événementiel produit 600.000 tonnes de déchets par an, et qu’on pourrait avoir un impact positif au niveau environnemental avec notre technologie.

Une version prototype miniature des tentes produites par Konligo

Cit’Light : Que reste-t-il de l’origine humanitaire de votre projet aujourd’hui ?

A.K. Il y a toujours un intérêt d’utiliser nos technologies à des fins humanitaires. Cette année, on va faire une étude de marché pour voir qui ça pourrait intéresser, et selon quel modèle: du Corporate Social Responsibility, ou bien un business model plus traditionnel. On va analyser tout ça, mais on a dû laisser cela en suspens pendant un moment car il faut des tentes qui sont hermétiquement fermées et hygiéniques, et on n’y était pas encore là dans l’avancement du projet. Maintenant, on s’en approche et je pense que d’ici un an, on pourra réellement se pencher sur les questions de la faisabilité du projet.

Cit’Light : En quelque sorte, le fait de passer par une entreprise « classique » dans l’événementiel vous permet de financer le projet humanitaire sur le côté ?

A.K. Exactement. L’idée serait déjà d’avoir un impact social sur l’événementiel, mais à côté de cela en effet, aussi dépasser ce cadre vers d’autres domaines comme l’humanitaire ou les services sanitaires et de la santé.

Cit’Light : On s’est intéressé à votre projet par rapport aux différents financements que vous avez obtenus lors de votre sortie de l’université. Pouvez-vous détailler ce processus ?

A.K. Mon doctorat se déroulait à la VUB et était financé par l’institution. Ensuite, afin de tester la réalisation du projet, j’ai réuni dans un premier temps une équipe compétente pour le projet à réaliser, mêlant des ingénieurs et des experts en business analyst. Ensuite, on s’est renseigné sur “comment financer un tel projet”. Ça reste une startup « technologique », hardware (c’est-à-dire avec du matériel physique), ce n’est pas une app, au delà du temps il faut énormément d’investissement matériel, que ce soit pour la conception des joints, des pièces de connections, des moules pour produire les pièces d’aluminium etc.

Il y a d’abord Innoviris, qui soutient la recherche bruxelloise, en promouvant la valorisation de la recherche : Innoviris aide entre autre à transformer des doctorats dans les universités bruxelloises en projets ancrés dans l’économie réelle. On y a postulé et on a remporté ce financement assez compétitif. Nous avons alors pu compter sur cette aide pendant 18 mois pour valoriser notre recherche. Durant cette période, on a cherché à passer d’un modèle très théorique à un modèle économique ancré dans la réalité. C’était la première étape.

Dans un second temps, on s’est lancé dans l’activité concrète. C’était une étape assez compliquée : d’une part, nous avions une nouvelle technologie peu connue, et d’autre part et le secteur événementiel est assez cadenassé : il faut connaître les bonnes personnes pour pénétrer le secteur. Malheureusement, ce n’est pas parce qu’on a une technologie éco-responsable ou même moins chère qu’on aura les contrats, il y a différents facteurs interpersonnels à prendre en compte. Nous avons aussi remporté un concours pour obtenir un financement de BeCircular qui aide des projets bruxellois à s’ancrer dans l’économie circulaire. Cela nous a permis de rendre notre production réellement circulaire.

Parallèlement à cela, on a fait une levée de fond pour financer les années de recherche et développement, mais aussi les années de mise en marché du produit. Cette levée de fond s’est passée via la plateforme Solifin, un réseau d’acteurs de la finance qui vient en aide à ceux qui cherchent à financer leurs projets. On a pu présenter notre projet et rencontrer des investisseurs. On a rencontré par exemple LITA.co, qui est une plateforme de crowdfunding à impact. C’est-à-dire que les investisseurs investissent avant tout pour l’impact du projet, et le retour monétaire sur investissement ne vient qu’en deuxième position. On a pu lever 300.000€ en une semaine et demi, c’était très rapide. Un autre fonds qui faisait partie de la plateforme Solifin est Trividend qui est un fonds social, qui touchent au travail adapté (par exemple le travail dans de personnes handicapées ou dans les prisons) et dans l’économie circulaire. Avec tout cela, on a pu continuer notre phase de recherche et développement. On a eu beaucoup de chance car on a fait la levée de fonds juste avant le COVID. Cela nous a permis d’allouer nos ressources vers la recherche et le développement pour le moment plutôt que pour le marketing et la vente.

Cit’Light : Aujourd’hui, avez-vous encore des financements externes ?

A.K. Au delà de la levée de fonds, il n’y a plus de subside non. On a postulé à un autre programme d’Innoviris qui peut financer 45% d’un projet R&D, on verra si on l’a ou pas, mais on continue notre business pour le moment, même si c’est particulièrement compliqué avec le COVID. En effet, le secteur de l’événementiel est plus ou moins à l’arrêt actuellement, et cela à donc un impact direct sur nos locations et ventes. On essaye de voir si nos structures peuvent être utilisées pour des prestations à plus petites échelles (fête de fin d’année, marché de Noël), qui seront délocalisées et auront peut-être besoin de structures rapidement montable.

Cit’Light : Au delà des financements, vous avez participé à des formations et ateliers. Cela vous-a-t-il été bénéfique ?

A.K. On participe à des formations en étant membres de clusters, c’est-à-dire des regroupements d’entreprises Bruxelloises. On fait par exemple partie des clusters Hospitality et Circle Made. On a aussi suivi StartIt, un accélérateur de startup, puis Brio du côté flamand. Nous faisons maintenant également du Réseau Entreprendre Bruxelles. Je pense que c’est toujours intéressant. Quand on commence un nouveau projet, il faut apprendre et grandir, et ce genre de programme permet cela. Il y a aussi énormément de formations qui sont utiles pour le début d’une startup et qui sont de bonne qualité, mais à partir d’un moment cela devient répétitif et il faut passer à un autre niveau et investir plus d’argent pour avoir accès à des formations plus spécifiques, par exemple pour des programmes de type scale-up, qui visent à faire croître les entreprises.

Ce que je trouve très important c’est de trouver ses propres mentors. Dans mon cas, j’ai un advisory board (un conseil consultatif) avec des CEO de boîtes qui nous ont suivi dès le début, sont au courant de nos problématiques et qui peuvent nous aiguiller dans nos choix stratégiques. Ils font ça de manière bénévole car ils veulent nous voir grandir. Maintenant je contribue aussi à mon tour, en donnant des formations à des nouvelles startup.

Cit’Light : Au final, les connaissances qu’on peut avoir auront plus d’influence sur le projet que ces formations ?

A.K. Je pense que si tu suis une formation en restant à la théorie, aux explications, tu en retires peu, alors que tu apprends énormément si tu fais l’effort de à connaître les gens qui sont présents et en créant un réseau dans le domaine dans lequel tu entends te développer. Pour chaque startup créée, l’idée derrière n’est pas unique, mille autres personnes ont eu cette idée à ce moment. Ce qui différencie les projets c’est la motivation et l’énergie à investir, pas seulement dans les formations mais aussi dans tout ce qu’il y a autour. Pour le moment, les formations en vidéo, c’est très différent et ça n’a pas le même impact, il y a moins de liens et d’émulations qui se créent.

Cit’Light: Aujourd’hui, quel est votre modèle économique ? Êtes-vous en autosuffisance vis-à-vis des aides externes ?

A.K. Non, c’est encore trop tôt. Il nous faudrait encore un ou deux ans pour être autosuffisant. La situation est compliquée pour le moment avec le COVID. Au delà de ça, nous avons un business model en partenariat avec pas mal d’acteurs dans l’événementiel, et nous n’avons pas de compétiteurs directs, ce qui en fait un projet viable. L’idée est vraiment de vendre et louer un peu partout, dans les communes et dans l’événementiel, en Belgique mais aussi d’étendre notre champ d’action très rapidement au niveau international. L’idée est qu’on soit autosuffisant avant de refaire une levée de fonds pour prouver qu’on peut maintenir le cap dans l’état actuel. Si l’événementiel avait repris, on serait déjà sans doute autosuffisant. L’idée actuelle est de continuer la recherche et développement en cherchant quelques nouveaux partenariats.

Cit’Light : Une critique récurrente qu’on a vu par rapport aux financements externes est leur possibilité de dénaturer un projet. Par exemple, la création d’emploi est un facteur important pour l’obtention de fonds publics. Avez-vous été exposé à ce risque ?

A.K. Nous n’avons jamais dévié de nos valeurs et de notre mission partagée. Au contraire, les appels nous ont permis d’améliorer notre projet ainsi que de le professionnaliser. Par exemple, avec BeCircular, on a vraiment essayé d’intégrer notre projet dans l’économie circulaire. C’était dans l’ADN du projet, mais cela nous a poussé à aller plus loin dans cette direction. C’est d’ailleurs pour ça qu’on a postulé à ce financement.

Le grand problème des subsides est qu’une fois qu’on les a, il est facile de ne plus penser à la vente. Par exemple, on a eu Innoviris pendant 2 ans, et souvent ceux qui obtiennent ce programme restent dans leur labo avec leurs collègues habituels, avec qui ils ont passé les 4 années de leur doctorat, sans prendre en compte la viabilité économique du projet. Chez Konligo, nous sommes directement partis dans d’autres locaux, et cela a vraiment accéléré le processus d’incubation du projet. À mon sens, les subsides devraient intégrer dans le budget la possibilité de louer des bureaux ou des espaces de coworking. Mais c’est sûr que sans subside on ne serait pas là où on en est. L’avantage des levées de fonds contrairement aux subsides c’est qu’il y a des investisseurs derrière qui vont pousser au succès du projet, tandis que les subsides ne prennent pas assez en compte les résultats commerciaux ou économiques d’un bien ou service. Tout cela peut entraîner une certaine inertie chez les porteurs de projet qui ne se remettront pas en question au bon moment, expliquant nombre d’échec de startups pourtant innovantes sur le marché.

Cit’Light : Par rapport à votre fonctionnement interne, avez-vous une méthode de gouvernance particulière ?

A.K. Oui, on utilise le modèle modèle Teal de Frédéric Laloux, c’est une organisation où les gens sont proactifs et prennent eux-même les projets en main. En accord avec nos valeurs humanistes, on souhaitent laisser une certaine liberté à ceux et celles qui nous rejoignent : s’ils ont une idée de projet, ça devient leur responsabilité. Et s’ils ont besoin d’aide dans ce projet, c’est à moi de m’adapter en fonction de ce qui est nécessaire.

Tous les mois, on organise une réunion avec toute l’équipe et les actionnaires, ainsi qu’une évaluation bilatérale où on s’évalue entre pairs de façon positive et critique. On a aussi des réunions hebdomadaires plus générales pour faire le point tous ensemble sur la semaine écoulée. J’estime qu’il faut donner plus de responsabilités aux jeunes. Dans mon cas, c’est grâce aux responsabilités que certaines personnes m’ont données là où ils auraient pu les prendre eux-même que j’ai pu grandir.

Finalement, on rencontre les gens qui sont en accord avec notre philosophie. Si je cherche un modèle pour que le personnel soit heureux et que l’équipe soit dynamique, je vais rencontrer comme par hasard des gens qui s’y connaissent sur le sujet. Ce n’est pas un hasard en fait, tu cherches ces gens. J’ai lu différents livres et beaucoup réfléchi dessus, et je pense que ce type de gouvernance est effectivement le futur. Quand je vois autour de moi, beaucoup de gens ne sont pas contents de leur chef et je trouve ça tellement triste, sachant qu’on voit plus ses collègues que sa famille. Il faut que notre mission et vision privées soient liées à notre mission et vision au travail.

Cit’Light : Avez-vous des conseils pour des jeunes qui souhaitent se lancer dans un projet entrepreneurial ?

A.K. Si c’est lié à l’université, je dirais : quittez l’université le plus vite possible, en gardant les contacts. Je trouve que le monde entrepreneurial tourne énormément autour de l’argent et de l’égo et qu’on y perd un peu l’aspect humain. Il faut alors garder les valeurs propres à l’humain, et les transmettre dans l’entreprise. Par exemple, on n’a pas accepté certains investisseurs proposés par nos partenaires car pour eux c’était les chiffres qui comptent, donc cela aurait été de la production en Chine, peu fiable, et même si c’est tout à fait possible de le faire, ce n’est pas ce qu’on souhaite. Il est donc très important de réfléchir sur la vision et la mission profonde de la personne même. Et ensuite il faut respecter ses valeurs et rester soi-même, ce qu’on peut vite oublier avec l’argent.

Et au final, il ne faut pas laisser tomber. Ce n’est jamais facile, c’est beaucoup de souffrance. Au début je ne le savais pas non plus. Souvent, quand ça fonctionne ça n’est pas comme on l’a prévu. C’est un contact parmi tant d’autres qui nous ouvre une porte. Il faut être présent, parler aux gens, être ouvert et respectueux envers les gens, et ça nous revient d’une manière ou d’une autre. La peur de l’échec ne doit pas être un frein pour oser se lancer.

Pour aller plus loin

  • Innoviris propose de nombreux programmes de financement et d’accompagnement pour la création d’entreprises à Bruxelles
  • LITA.co, la plateforme de crowdfunding à impact utilisée par Konligo
  • BeCircular finance des projets souhaitant s’ancrer dans l’économie circulaire à Bruxelles
  • Solifin, le réseau Belge des acteurs de la finance
  • Pour plus d’information sur le modèle Teal, voir le livre « Reinventing Organizations : Vers des communautés de travail inspirées » de Frédéric Laloux.
  • Les clusters Hospitality, Circle Made, StartIt, et Réseau Entreprendre Bruxelles regroupent des entreprises bruxelloises.

Article écrit par Cit'Light

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